21/11/2012

Rapport annuel 2011-2012 de la Sûreté de l'État en Belgique

Analyse du rapport annuel 2011 - 2012 de la Sûreté de l'État (VSSE) pour le domaine économique

 


Espionnage economique en Belgique en 2012

Rapport annuel 2011 VSSE (PDF, 7.01 MB)


En le lisant, je me suis juste contenté de reprendre les chapitres les plus intéressant, tout le reste n'est que constat et autre blablaterie des rapporteur. La Sureté de l’état surveille donc les étudiants étrangers qui viennent faire des stages, les groupes de crime organisé qui investisse dans les entreprises belges, les individus qui agisse sous couverture etc ... Par contre pas un mot sur l'analyse économique et les réseaux de blanchiment d'argent qui agisse via nos organismes financier, a croire qu'ils manques des cerveaux et des spécialiste du renseignement économique a la sureté de l’état.


Toujours en lisant le rapport notre service de renseignement commence a comprendre le jeux de nos alliés européens et étranger dans le domaine du pillage économique. La sureté de l'etat commence a se rendre compte qu'ont a pas d'amis en économie, mais bien des ennemis. Le but etant de gagner des parts de marché, un peu tard non ? Apparemment le terme guerre économique est une notion abstraite a la Sureté de l'etat...

PROTECTION DU POTENTIEl ECONOMIQUE ET SCIENTIFIQUE

1. INTRODUCTION
Appuyée en cela par un cadre législatif fort - loi de 1998 organique des services de renseignement et plan de protection du PES adopté par le Comité ministériel en 2007 -, la Sûreté de l’Etat a un rôle de premier plan à jouer en matière de protection du potentiel économique et scientifique de la Belgique.
Cette matière recouvre tant la recherche et le développement, les opportunités commerciales, que le contrôle sur nos atouts stratégiques ; autant d’éléments au cœur même du bien-être de chaque citoyen.

L’émergence de nouvelles puissances, la pénurie de ressources, les nouvelles possibilités technologiques, sans compter les turbulences économiques mondiales - acquérir un avantage décisif sur ses concurrents est devenu une question de survie pour un grand nombre d’entreprises – sont des facteurs à maîtriser pour le monde économique.

Pour y parvenir, beaucoup empruntent au monde du renseignement ses techniques d’exploitation et d’analyse de l’information. Si l’intelligence économique est un exercice que la Sûreté de l’Etat encourage, le service observe également une résurgence significative de méthodes offensives dont les manifestations les plus extrêmes sont l’espionnage économique et/ou industriel.

Ces approches offensives ne sont pas l’exclusivité de multinationales ou d’etats hostiles. Ainsi la Sûreté de l’Etat a pu recenser parmi les auteurs les plus dynamiques de simples individus, certains etats présumés amicaux ou même des firmes privées de renseignement.

2. ESPIONNAGE ECONOMIQUE & INDUSTRIEl

2.1. TENDANCES – METHODES ClASSIQUES
L’année 2011 a été ponctuée de cas variés, et certains évènements internationaux ont eu des répercussions pour des entités belges. Cela étant, il convient de souligner d’emblée que le contre-espionnage économique repose sur une relation de confiance absolue avec les entreprises et le monde académique, et doit donc s’entourer de la plus grande discrétion. Aussi ne trouvera-t-on aucun élément permettant d’identifier des entités particulières.

Il est en revanche permis d’évoquer certaines tendances marquantes: la permanence de manœuvres d’influence, la propagation de fausses rumeurs, l’instrumentalisation d’ONG ou d’administrations afin de servir les intérêts de multinationales rivales. Certaines firmes privées de renseignement se retrouvent quelques fois à la manœuvre derrière ce type d’actions.

La Sûreté de l’Etat observe également un déploiement d’énergie particulièrement soutenu de la part d’individus douteux autour des questions liées à la protection de la propriété intellectuelle et la paternité d’innovations technologiques.

Le service a également pris en compte un phénomène en pleine recrudescence communément désigné sous le vocable d’Insider Threats. L’on songe immédiatement aux ‘stagiaires étrangers’ – devenus quasi proverbiaux. Nous pouvons également évoquer les employés indélicats occasionnant des dommages graves à l’image de l’entreprise (ex: les déboires de l’affaire RENAULT en France – escroquerie un temps travestie sous les dehors d’un cas d’espionnage industriel et dont les soubresauts n’ont pas épargnés la Belgique). Le risque encouru est d’autant plus grand au sein d’entreprises faisant peu de cas de standards éthiques élevés - tant dans leur gestion des affaires que dans leur politique des ressources humaines.

Ce phénomène d’Insider Threat est cependant à considérer sous un angle nouveau. En effet, là où l’intention malveillante prévalait il y a quelques années encore, les incidents sont désormais majoritairement provoqués par la négligence, par l’incapacité de certains employés à saisir les répercussions de leurs actes, par un sentiment de sécurité trompeur induit par certaines nouvelles technologies.

2.2. TENDANCES – METHODES INFORMATIQUES IllICITES / CYBER ATTAQUES
Les activités informatiques illicites, souvent hâtivement classées sous le vocable cyber- attaques, ont été l’une des thématiques prévalentes en 2011. D’une façon générale, le service observe la recrudescence généralisée d’attaques électroniques de plus en plus ciblées, furtives et efficaces.
Ces activités d’espionnage menées via des moyens informatiques ont connu une augmentation notable pour la simple raison qu’elles permettent d’atteindre un ratio coût/ efficacité/discrétion optimal. Le phénomène continuera de connaître une amplification exponentielle dans les prochains mois, d’autant que les outils «prêts à l’usage» permettant de les réaliser sont désormais accessibles au tout venant, et que le seuil de connaissance nécessaire à leur usage ait été fortement abaissé. Il convient aussi d’attirer l’attention sur le fait que la furtivité grandissante explique qu’il est de plus en plus délicat de proposer une estimation de l’ampleur, des conséquences mais également de l’attribution de ces attaques.

En Belgique, les actions informatiques conduites sous le pavillon «ANONYMOUS»:

- relativement absentes du paysage depuis 2008 - ont repris en vigueur. A l’heure actuelle, le service estime que l’évolution probable du ‘mouvement’ et son impact seront conditionnés par les réponses qui seront apportées aux enjeux du financement et de la structuration. Quoi qu’il en soit, il est désormais acquis que la fréquence de ce type d’actions cyber-militantes ne pourra que croître dans les prochains mois.

Des opérations d’espionnage de grande ampleur, ne pouvant avoir été conduites qu’avec le support d’Etats, ont également été décelées en 2011.


3. SENSIBIlISATION
Il appartient à la Sûreté de l’Etat de contribuer à garantir un climat entrepreneurial équitable en détectant et contrant les tentatives d’ingérence et d’espionnage exercées à l’encontre d’entreprises ou groupes de recherche localisés sur le territoire du Royaume.

Alors que la proximité entre services de renseignement et monde économique n’étonne plus personne dans des pays comme la France. En Belgique, les relations entre la Sûreté et le secteur privé se cultivent dans la discrétion.
Partant du constat que la plupart des méthodes offensives détectées par le service - quoique éthiquement discutables - sont souvent légales, un plan de sensibilisation aux risques posés par l’espionnage économique s’est imposé.

Celui-ci s’est concrétisé sous plusieurs formes:
• Des conseils simples et concrets pour se protéger ont été édités sous la forme d’une brochure à l’attention des acteurs économiques et du monde académique. Celle-ci a déjà été présentée auprès de 300 contacts.
• Afin de prévenir la fuite d’informations sensibles ou classifiées, la Sûreté de l’Etat applique une approche particulièrement volontariste basée sur le rapprochement avec les acteurs clés du développement économique du pays. Ceci est justifié d’autant plus que la crise financière se double d’une crise de confiance envers les institutions. Il est donc fondamental de favoriser de nouvelles relations de confiance entre le secteur privé et notre service. En Belgique, ceci s’organise sur trois niveaux de responsabilités: entreprises/groupes de recherche – structures professionnelles intermédiaires – Etat.

C’est pour réaliser ces objectifs qu’une série de partenariats ont été conclus ou renforcés entre la Sûreté de l’Etat et certaines structures tant privées que publiques. A titre d’exemple: plate-forme de contact avec la Fédération des Entreprises de Belgique (FEB), avec les services fédéraux de la Politique scientifique (BELSPO) ou encore avec l’Agence de Stimulation Economique (ASE) de la Région wallonne.
Le pragmatisme de ce dernier accord a par exemple permis au service de dispenser un cours dans le cadre du Master en Intelligence Stratégique ou d’intervenir lors des Assises de l’Intelligence Stratégique tenues en novembre 2011. Ces actions ont permis de sensibiliser 200 chefs d’entreprises. Des initiatives similaires sont développées et l’on peut déjà en prendre pour premier exemple la journée d’étude consacrée à l’Intelligence économique programmée au premier semestre 2012.

La Sûreté de l’Etat prend également l’initiative d’organiser des briefings de sensibilisation sur mesure si les circonstances l’imposent et lorsqu’un phénomène précis est identifié. Le service veille également à maintenir ouvert un canal confidentiel afin que les entreprises qui le souhaitent puissent nous alerter au sujet d’incidents liés à l’espionnage économique


4. CONCLUSION
Les premiers retours encourageants nous incitent à poursuivre dans cette voie, aussi ce plan de sensibilisation sera ajusté et étendu en 2012.
C’est dans cette optique que la Sûreté de l’Etat apporte sa contribution afin que les entreprises et les chercheurs du Royaume puissent saisir les occasions nouvelles que fait surgir le contexte économique actuel.


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