26/02/2018

Des consultants touchent 1 million d’euros par an de la ville de Bruxelles

Non-respect de la loi sur les marchés publics

Dans un rapport de la Cour de Comptes, Neo, la société qui pilote le projet immobilier qui devrait métamorphoser le plateau du Heysel, est épinglée pour le manque de mise en concurrence de quatre contrats de consultance dont la somme des montants s’élève à 965.000 euros par an. Ces contrats ont été signés avec des ingénieurs, des ingénieurs commerciaux ou encore des juristes responsables du suivi technique du projet. En plein scandale Gial, certains comme Cédric Halin qui avait révélé le scandale Publifin, s’étonnent que personne n’ait interpellé sur les sommes facturées à cette société publique.

Depuis le scandale Gial, les montants payés aux consultants dans les structures publiques n’ont jamais été autant débattus. Aujourd’hui, Cédric Halin, échevin à Olne en province de Liège et lanceur d’alerte dans le scandale Publifin, s’est interrogé sur la rémunération de quatre consultants technique au sein de la société Neo. « Je m ’étonne que personne n ’ait été interpellé par les émoluments facturés par les 4 consultants du Projet NEO à Bruxelles lesquels sont payés chacun 240.000 euros par an en moyenne et désignés sans procédure de marché public (sic.)», a-t-il tweeté.

En effet, le rapport de la Cour des Comptes de décembre 2017 confirme que : « Quatre conventions relatives à diverses prestations de consultance conclues par Excs entre 2009 et 2012 sont toujours d'application. La facturation a donc été adressée à Neo à partir du 1er janvier 2015. Considérant que le personnel propre à Neo se limite à une personne, les tâches quotidiennes de gestion administrative et opérationnelle sont confiées à ces quatre sociétés de consultance. Le total des charges comptabilisées au cours de l'années 2015 pour c'est 4 conventions s'élève à 965 000 euros, peut on lire dans le rapport publié en décembre dernier. Chez Neo, ou explique que ces contrats ont été conclus par Excs (ancienne filiale du Palais des Expositions de Bruxelles. NDLR.), une société privée qui a depuis fusionné avec Neo. « Au moment de la fusion, nous avions consulté un avocat qui nous a assuré qu'il  n'était pas nécessaire de remettre ces contrats en concurrence, ajoute notre interlocuteur. « Suite à l'audit de la Cour des Comptes nous avons convenu de remettre en concurrence ces conventions d'ici l'été. Les nouvelles conventions font toutes l'objet d'un appel d'offres», nous assure-t-on.

PAYÉS 1.000 EUROS PAR JOUR !

Chez Neo, les montants engagés qui sont similaires à ce que touchait Michel Leroy au sein de l’ASBL Gial. Ce sont des consultants choisis par copinage qui sont payés environs 1000 euros la journée, cela peut paraître beaucoup d'argent pour les citoyens, mais les responsables du projet NEO disent que ça vaut la peine de payer autant vu le degré de spécialisation et d'ancienneté qu'ils recherchent.



Les deux cartes de crédit du CEO auxquels il n’avait pas droit

Dans ce même rapport, la Cour des Comptes avait soulevé le fait que deux cartes de crédit avaient été mises à disposition du directeur général de Neo, Henri Dineur, avec lesquelles plus de 10.000 euros ont été payés en 2014 et 2015, entre autres en frais de voyage et représentation. Or, cette pratique est en contradiction avec la législation bruxelloise qui stipule que les institutions publiques ne peuvent pas fournir à leurs mandataires des cartes de crédit. Des justificatifs serait également manquant pour certain dépense, ainsi que des retraits.

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